Chênes remarquables
Les arbres dits de « limites »
Ces « limites » avaient été choisies pour signaler les frontières entre ventes ou circonscription forestière, entre forêt domaniale ou privée et entre paroisses, comme par exemple:
« les Jumeaux »
Arbres de forme naturelle. Ces anciens brins de taillis sont nés de la même souche au début du XVII ème siècle (naissance présumée vers 1640).
Situés sur un angle de limite, ces pieds corniers servaient à matérialiser le périmètre de la forêt Royale le long du taillis de la Rouesse.
Plus tard, leur rôle de limite a été complété par des bornes et des fossés qui subsistent encore aujourd’hui.
Ces arbres ont été choisis par l’administration forestière lors du premier classement de 1899 comme arbres remarquables.
« la Sentinelle »
Arbre de forme naturelle, naissance présumée vers 1580. Cet arbre est actuellement le plus gros chêne de la forêt (et mon préféré, ndlr).
Situé sur une limite également, cet arbre paroi matérialisait le périmètre de la forêt Royale le long du taillis de la Rouesse.
Il a été choisi par l’administration forestière lors du premier classement de 1899 pour être conservé jusqu’à sa mort naturelle
comme arbre remarquable. C’est l’un des derniers arbres qui subsiste de ce premier classement.
« le Montaloyer » (ou chêne de Piperon)
Arbre de forme naturelle, naissance présumée vers 1630. Ce chêne est l’un des neuf arbres choisis pour conserver le nom
des anciennes circonscriptions territoriales de la forêt de Tronçais.Il marquait la limite entre les paroisses de Vitray, Urçay et Braize.
Une légende probablement du siècle dernier attribue au chêne de cacher dans une de ses « cabotes », une statue de la vierge pour la soustraire
à « ceux de la nouvelle religion » qui déferlaient sur le pays en 1569. (5m45; 19m; 24m3).
« le Saint-Louis »
Cet arbre est vraisemblablement né au cours du XVI ème siècle. Situé sur une limite, cet arbre paroi matérialisait le périmètre de la forêt Royale le long du Vieux Morat.
Plus tard, ce rôle de limite a été complété par des bornes qui subsistent encore aujourd’hui.
Classement proposé en 1955 à l’agrément des Eaux et Forêts dans l’ancienne garde de Morat, et seulement accepté ne 1967.
Les arbres hommages
Ce n’est qu’à partir de 1931 que furent prêtés à ces arbres des noms de personnalités vivantes ou décédées, ou d’événements.
« le Jacques Chevalier »
Arbre de forme forestière, très droit, naissance présumée vers 1640. Son fût aurait pu être utilisé pour servir de mèche au gouvernail
d’un navire de la Marine Royale : 80 cm de côté, 12 m de long. Il a été classé en 1931 pour honorer Jacques Chevalier, universitaire et philosophe chrétien (1882-1962). Personne n’a su révéler comme lui les richesses cachées au coeur de la forêt de Tronçais. Il a fait découvrir le monde des fendeux, des charbonniers et des forestiers qui ont peuplé ces futaies.
(4m70 circ, 34m haut, 16m fût, 30m3)
« le Stebbing »
Arbre de forme forestière, droit et au fût bien élagué naturellement. Sa naissance se situe dans la première moitié du XVII ème siècle.
Nommé ainsi en mémoire du directeur de l’école forestière d’Edimbourg qui séjournait chaque année en forêt de Tronçais avec ses meilleurs élèves,
originaires des différentes contrées de l’Empire Britannique. (4m50 circ, 37m haut, 25m3)
« la Résistance »
Naissance présumée vers 1640. Ce chêne extrêmement droit, de forme forestière appelé par les bûcherons Chêne des Quarante Mètres
fit l’objet des engouements et des querelles des hommes. Il fut nommé successivement, sans que les règles administratives soient observés,
en octobre 1940 et en présence de l’intéressé « Chêne Maréchal-Pétain », puis clandestinement en février 1944 par trois bûcherons
« Chêne Gabriel-Péri », du nom d’un député livré aux forces d’occupation et qui moutur fusillé en 1942, fidèle à ses convictions.
Cet arbre est maintenant officiellement nommé le « Chêne de la résistance ». (3m60; 41m haut; 23m3)
« Émile Guillaumin »
Arbre de forme forestière, droit et au fût bien élagué naturellement. Sa naissance se situe dans la première moitié du XVII ème siècle.
Il fut classé en 1967 et dédié à Emile Guilaumin, écrivain né et mort à Ygrande (1873-1951). Auteur de « La vie d’un simple »,
il montre le paysan vu par lui-même. Il a décrit les relations conflictuelles entre les propriétaires terriens et leurs métayers dont il tenta
d’améliorer les conditions de vie. (3m80 circ, 34m haut, 30m3)
« Charles-Louis Philippe »
Arbre de forme forestière, droit et au fût bien élagué naturellement. Sa naissance se situe dans la première moitié du XVIIème siècle.
Il fut classé en 1967 et dédié à Charles-Louis Philippe, conteur, romancier et chroniqueur né à Cerilly (1874-1909).
Charles-Louis Philippe est représentatif des mouvements d’idées qui agitent son époque. Son père était sabotier à Cérilly.
Nombreux étaient alors ces artisans qui vivaient dans des loges construites au coeur des futaies.
Les arbres des bûcherons
Les bûcherons et les hommes de la forêt avaient remarqué des arbres aux formes particulières.
Certains furent classés mais, il n’en reste plus qu’un.
« le Chêne Carré »
Arbre de forme forestière. Surnommé autrefois la Tour Eiffel à cause de la forme parallélépipèdique de la base de son tronc, il s’appelle Chêne Carré
depuis son classement par l’administration forestière en 1931.
Cet arbre est devenu une curiosité naturelle que les promeneurs ne manquent pas de venir voir.
Sa naissance se situe dans la première moitié du XVII ème siècle (naissance présumée vers 1630). 6m40 circ, 30m haut, 16m hauteur
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